Pseudo-clitoridomégalie : kyste épidermoïde du clitoris après mutilation - 10/09/15
Résumé |
L’hypertrophie clitoridienne est une cause rare de malformation, évoquant une ambiguïté sexuelle. Parmi les causes les plus fréquemment retrouvées, on retient : les endocrinopathies par hyperandrogénie (tumeurs de l’ovaire et des surrénales, bloc enzymatique), une origine tumorale (lésions de neurofibromatose) ou la pseudo-hypertrophie du clitoris post-mutilation.
Nous rapportons le cas d’une femme de 28ans, originaire de Guinée, consultant pour une clitoridomégalie existante depuis l’enfance, majorée après la puberté. Elle ne présente pas d’antécédent notable en dehors d’une excision à l’âge de 5ans : puberté normale avec une ménarche survenue à l’âge de 15ans et depuis des règles irrégulières. À l’examen le clitoris mesure 5cm évoquant un pénis ; les orifices vaginaux et urétraux sont normaux, le toucher vaginal est normal. Le bilan endocrinologique est normal notamment les androgènes, il n’évoque pas non plus de bloc enzymatique surrénalien. L’imagerie est normale, l’échographie et le scanner pelvien confirment la présence d’utérus et d’ovaires. Le caryotype est normal XX, SRY est négatif. Une exérèse chirurgicale a été effectuée et l’analyse des tissus pose le diagnostic de kyste épidermoïde.
Les kystes épidermoïdes évoquant une pseudo-clitoridomégalie surviennent fréquemment après mutilation. Il faut donc savoir évoquer ce diagnostic dans un contexte de mutilation, en particulier lorsque le reste de l’examen clinique est sans particularité et que les explorations hormonales sont normales.
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Vol 76 - N° 4
P. 495 - septembre 2015 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.